« Pour toute réponse, la créature illumina un tome sur les longues étagères poussiéreuses, qu’elle s’empressa d’attraper. Elle parcourut quelques pages et se plongea dans les explications tout en s’asseyant sur le lit. Tandis qu’elle tournait les feuilles une à une, elle se mordilla les lèvres distraitement.

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Soudain, la porte d’entrée claqua et elle sursauta. Vallar déboula comme un ouragan pour venir se planter devant elle. Azallu, un peu fâchée qu’il n’ait pas frappé, redressa la tête, la mine sombre. Le maître l’étudia de pied en cap avant de remarquer le livre entre ses doigts. Une hideuse grimace lui tordit alors la bouche. Il se saisit de son recueil d’un geste brusque qui n’eut d’autre effet que d’intensifier sa colère.

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— Qu’est-ce là ? interrogea-t-il durement.

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Il examina son ouvrage en ignorant tout à fait son air scandalisé. Azallu tenta de le lui reprendre des mains tandis qu’il lisait la couverture sans gêne.

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— Je suis content d’avoir exigé de Minga de me prévenir chaque fois que tu lui demanderais quelque chose. Veux-tu réellement t’abrutir ?

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— Je dois regagner mes connaissances, c’est tout !

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Elle n’en revenait pas qu’il la surveille. Le faisaient-ils tous exprès ou aspiraient-ils simplement à l’enrager ?

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— Non ! tonna l’homme qui se montra d’un coup ombrageux. Il est hors de question que tu risques ta vie.

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— Ça ne concerne que moi, s’énerva Azallu.

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— Minga, gronda-t-il en unique réponse, puisque ma femme n’a pas de plomb dans la cervelle et semble capable de se brûler les neurones, je mets une restriction sur chaque livre présent. Elle ne pourra en lire le contenu que si je l’approuve.

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Il cracha les derniers mots sans la quitter des yeux. Azallu se redressa, furibonde. »